Trophée Sam-Gold

La Ligue de bridge de Montréal honore une légende canadienne du bridge, M. Sam Gold, qui a aussi été cofondateur de la Ligue de bridge de Montréal. Le trophée Sam GOLD est remis au joueur qui cumule le plus de points en PAIRES lors du Can-Am.

Félicitations aux gagnants

2023: Jonathan Steinberg et Alex Hudson (Toronto)

2019 : Marc Lachapelle (Saint-Laurent) et Xavier Combey (Dollard-des-Ormeaux)

2018 : Terri Verret et Pierre Daigneault (Montréal)

2017 : Fred Hoffer (Montréal) et Don Piafsky (Toronto)

 

Vous connaissez Sam Gold? 

Sam Gold, de Montréal (1908 – 1982), a été “Mr. Bridge” pour des générations de québécois. Il était un joueur extraordinaire, devenant le deuxième canadien à atteindre le statut de Maître-à-vie en 1948 (ACBL Life Master #132).

Il a joué un rôle majeur dans la création de la Ligue de bridge de Montréal (LBM), devenant membre-fondateur en 1946. Il est aussi au Temple de la renommée de la Fédération canadienne de bridge (informations sur le site de la fédération).

En plus d’être un joueur de haut niveau et un mentor pour plusieurs joueurs de haut niveau au Canada,  Sam a aussi été un directeur de tournois et un administrateur de bridge. Comme joueur, M. Gold a représenté le Canada en 1964, aux  World Team Olympiad (avec Cohen, Murray, Kehela, Forbes, Howell, et NPC Al Lando), où le Canada est arrivé 4è, perdant en demi-finales contre les États-Unis. Il a été membre à deux reprises de l’équipe de Montréal qui a gagné la compétition Intercité  et le trophée Congress Trophy en 1967 et 1968.

Comme administrateur, en plus de faire partie de la Ligue, Sam était membre de la National Laws Commission. Et en tant que directeur certifié, il a contribué au développement de plusieurs nouveaux mouvements de duplicata, incluant le mouvement Howell trois-quarts.

Sam Gold était aussi excellent dans ses écrits sur le bridge, contribuant entre autre aux articles de The Bridge World.

Pendant plusieurs années, l’événement majeur du samedi au tournoi régional Can-Am à Montréal portait le nom de Sam Gold: les Paires Sam Gold. Depuis 2011, la Ligue a inséré d’autres événements à cette journée, dont des mouvements Suisse et des Paires Gold Rush, qui gagnaient en popularité dans les tournois de l’ACBL. En plus de l’impact sur les inscriptions aux Paires Sam Gold, il y avait confusion sur l’événement qui était vu comme étant exclusif aux Maîtres-à-vie. En 2015, la Ligue a retiré le nom de M. Gold au programme du samedi, mais continue toutefois d’agir dans le sens des actions et ambitions de M. Gold, soit de viser et assurer une Ligue forte et en croissance.

SamGold_plaqueAujourd’hui, la Fédération canadienne de bridge honore M. Gold avec un événement en son nom, le Championnat des équipes senior canadiennes Sam Gold (plaque ci-contre).

Un autre joueur canadien du temple de la renommée des joueurs de bridge, l’inimitable Boris Baran, relate cette histoire classique sur Sam Gold:

Quand j’ai commencé à jouer au bridge, Sam était le joueur le plus dur et le plus respecté que je connaissais. Je me souviens encore du premier truc que Sam m’a donné: même avec 11 points d’honneur, ouvre toujours avec AR-A (3 levées rapides). Bien qu’il soit aujourd’hui usuel d’ouvrir avec 11 points, le bridge était beaucoup plus conservateur il y a 45 ans.

J’ai eu le plaisir de jouer avec Sam dans une partie en paires au régional. A un moment donné, on est apparamment arrivé à un contrat sans espoir à cause de mes mauvaises enchères. Sam était le déclarant, et quand j’ai étalé mon jeu, il était si agacé de ce qu’il voyait au mort, qu’il me donne ses cartes et dit « Joue cette main! »

Barbara Saltsman – Montréal

En 1972 Sharyn Reus, moi-même, Mary Paul Irene Hodgson, Jackie Begin Moselle Berger, représentions le Canada dans une compétition internationale. Sam Gold était fier de son équipe, et c’était le début de notre merveilleux périple sur la scène internationale. Il nous a remis à chacune une épinglette avec une feuille d’érable, gravée à l’endos avec l’année, l’événement, et son som.

Le tournoi a eu lieu à Miami. Aaron Goodman, qui était notre capitaine, s’assoit à côté de moi pendant que je joue. Sam était très utile pour nos parties de pratique, il était un mentor extraordinaire, et il a été un grand ami, de même que sa chère épouse Rebecca .

En 1982, Alan Truscott a écrit un article sur Sam Gold dans le New York Times. M. Truscott était un joueur de bridge réputé. Il a écrit la chronique de bridge dans The New York Times pendant 41 ans, de 1964 à 2005, et il a été Editeur en chef des six éditions de The Official Encyclopedia of Bridge de 1964 à 2002. A propos de Sam, Alan a écrit:

Bridge: Sam Gold s’est construit une réputation en tant que joueur et organisateur

Dans le dernier demi-siècle, il y a eu plusieurs grands joueurs en Amérique du Nord mais peu de grands organisateurs. Très peu ont effectivement appartenu dans les deux catégories. Un de ce groupe d’élite est Waldemar Von Zedtwitz, bien vivant à Hawaï à l’âge de 85 ans. Un autre, moins bien connu, était Sam Gold de Montréal, qui est décédé récemment à 73 ans.

Gold a souvent été connu sous le nom de  » M. Bridge du Canada  », et il méritait bien ce titre. Comme un jeune homme dans les années 1930, il a apporté des améliorations substantielles dans les mouvements utilisés au duplicata, un domaine très technique mais important, en général inconnu des joueurs. En particulier, il a inventé le  » trois-quarts Howell », un mouvement ingénieux qui a été utile à des centaines de clubs. Un joueur exceptionnel.

Dans les années 40, M. Gold a créé la Ligue de bridge de Montréal et a fait grandir cette Ligue à un niveau presque aussi élevé que maintenant. Et en même temps, il a obtenu des résultats formidables comme joueur, atteignant son apogée en 1964. Il était alors membre de l’équipe canadienne qui a atteint la demi-finale du Championnat du monde par équipes à New York.