Article de Lynn Berg, offrant 6 recettes pour les partenaires.[1]

Traduction par Christiane Bourassa, révision par Paul Girard.

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Reçu ce courriel : «Mon partenaire et moi nous ne comprenons pas pourquoi nous obtenons de si piteux résultats. Nous nous entendons très bien, mais nous obtenons rarement des résultats supérieurs à 48%, bien que ce soit suffisant pour parfois nous classer en C. Que pouvons-nous faire pour améliorer notre jeu?»

Vous faites sûrement quelque chose de bien si vous vous entendez et si vous vous amusez en jouant ensemble. Je refuse de jouer avec quelqu’un qui me rend mal à l’aise et vous devriez en faire autant.

D’abord, essayez de comprendre comment vous jouez réellement. Gardez trace de vos pourcentages. Progressent-ils, même lentement? Vous pouvez demander au directeur de votre club d’imprimer vos sommaires, pas seulement lorsque vous gagnez des points de maître, mais à chacune de vos sessions. Constatez-vous une tendance à la hausse lorsque vous jouez avec ce partenaire? Si c’est le cas, soyez encouragés par les progrès réalisés et non attristés de ne pas avoir encore atteint votre but.

Mais quel est votre but de toute façon ? À ce stade, terminer avec un pointage de 50% ou plus sur une base régulière serait un objectif réaliste. Si récemment vous avez commencé à jouer dans un groupe plus fort ou avec un nouveau partenaire, prenez cela en considération lors de l’analyse de vos statistiques.

Deuxièmement prenez en note les enchères ou les signaux en défense où vous n’avez pas réussi à vous comprendre. Avez-vous oublié ou mal utilisé une convention? Avez-vous rencontré de la difficulté à plusieurs reprises dans une même situation? Alors, vous saurez sur quoi vous avez besoin de travailler.

Retournez à vos notes de cours et révisez la documentation en tant que partenaire. Demandez des explications à un joueur expérimenté si vous avez besoin d’aide.

Troisièmement, utilisez la feuille des résultats de façon correcte. Si votre club affiche les résultats en ligne, vous pouvez même imprimer votre propre exemplaire. Juste un sommaire de vos propres résultats ne suffit pas. Vous ne voulez pas uniquement savoir quels résultats ont été bons ou mauvais, mais vous voulez voir comment ils se comparent avec ceux des autres. Pour chaque planchette, passez à travers la feuille des résultats pour voir ce qui s’est passé chez les autres. Si vous trouvez que c’est difficile à comprendre, demandez à un joueur plus expérimenté : cela ne devrait pas prendre plus de 15 minutes de son temps.

Avez-vous gagé trop bas? Avez-vous gagé trop haut? Avez-vous laissé les adversaires faire des levées gratuites? Vous pourriez même être soulagé de voir que certaines mauvaises planchettes ne sont pas de votre faute. Peut-être que vos adversaires ont gagé le chelem alors que la majorité de la salle s’est arrêtée à la manche. Ce n’est pas de votre faute, mais c’est quand même une mauvaise planchette.

Quatrièmement, essayez de développer une relation de mentorat avec un autre joueur ou une autre équipe. Si votre club offre des sessions maître non-maîtres ou des «suisses à huit points» [2], profitez-en pour établir une relation avec un mentor. (Et si votre club ne propose pas ces activités, pourquoi ne pas aider à les démarrer?) Demandez une copie non seulement de votre sommaire, mais également de celui de votre mentor. Un bon point de départ pour vos questions, ce sont les planchettes avec lesquelles vous avez eu des difficultés mais pas lui. Vous devriez trouver rassurant de constater que les très bons joueurs ont aussi des mauvaises planchettes et même des mauvais jours. Si vous voulez consulter un autre joueur pour de l’aide, souvenez-vous avec précision des enchères et de l’entame. Il est difficile d’avoir une discussion intelligente sans la bonne information.

2 Les équipes sont composées sur la base d’une configuration A, B, C, avec A (1500 points +) = 3 points ; B (750‑1500 points) = 2 points et C (0‑750 points) = 1 point. Les équipes peuvent être formées de différentes façons mais le total d’une équipe ne peut pas dépasser 8 points. Une équipe ne peut donc pas avoir plus de deux joueurs A. (Note de CB)

Cinquièmement, si vous n’avez pas de livres de bridge, votre partenaire et vous devriez penser à vous procurer des livres ainsi que des logiciels utiles. Lisez les excellentes critiques dans le présent bulletin pour obtenir des suggestions. Je ne pense pas que vous puissiez vous tromper avec les conseils de base de Mike Lawrence ou d’Eddie Kantar; j’aime aussi tous les livres de Barbara Seagram publiés chez Masterpoint avec 25 dans leurs titres.

La librairie en ligne de Baron Barclay[3] comporte beaucoup de renseignements sur leurs titres; de plus, ils ont réédité quelques classiques qui sont toujours valables. Par exemple, les méthodes d’enchères ne sont peut-être pas modernes, mais vous ne pouvez pas vous tromper avec la façon dont Sheinwold analyse le jeu dans Five Weeks to Winning Bridge, ou avec le Bid Better, Play Better de Dorothy H. Truscott.

Sixièmement, n’essayez pas de tout faire en une seule fois. Faites quelque chose de faisable. Choisissez de travailler sur un élément à la fois. Si le problème est une convention, demandez-vous si vous devez vraiment l’utiliser – votre mentor est une bonne source de référence à cet égard. Révisez la convention et assurez-vous que vous et votre partenaire la maîtrisez, ce qui peut prendre un certain temps et occasionner quelques faux départs. Il y a plusieurs décennies, quand le contre négatif était nouveau, je pensais ne jamais pouvoir le reconnaître. Mais j’ai eu un mentor patient avec un grand sens de l’humour (et je suis tellement chanceuse de jouer encore avec Carol Mullins après toutes ces années!) et j’ai fini par apprendre. Vous apprendrez vous aussi.

[1] Publié sous la chronique Upgrade Your Game, ACBL Bridge Bulletin, juin 2012.

[2] Vous pourriez même être soulagé de voir que certaines mauvaises planchettes ne sont pas de votre faute. Peut-être que vos adversaires ont gagé le chelem alors que la majorité de la salle s’est arrêtée à la manche. Ce n’est pas de votre faute, mais c’est quand même une mauvaise planchette.

[3] Voir les Liens utiles, pour des livres et du matériel de bridge vendus par des distributeurs d’ici : Les Distributions GAF et La Myriade du bridge.